Le kyste pilonidal se forme dans le sillon inter fessier à la suite d’un poil incarné ou d’une accumulation de poils sous le derme.
Le traitement chirurgical implique des soins postopératoires soigneux et une longue convalescence.
Quelles sont les modalités de l’opération d’un kyste pilonidal ?
Lorsque des poils s’accumulent sous le derme, ils forment un kyste dans le sillon inter fessier. Dans certains cas, une fistule, sorte de trajet de l’infection en profondeur, peut se constituer. Lorsqu’il y a inflammation, la zone devient alors rouge et douloureuse et un abcès se forme.
Le seul traitement est chirurgical. L’intervention, réalisée en ambulatoire et sous anesthésie générale, dure environ vingt minutes. L’opération consiste à retirer la zone infectée et le trajet fistuleux. Dans la mesure où il y a eu une infection, la plaie n’est pas suturée mais laissée ouverte. Commence alors une longue période appelée « cicatrisation dirigée ».
Kyste pilonidal : et après l’opération ?
En dehors des rares cas où une suture est possible car la plaie est suffisamment propre, la convalescence de l’opération du kyste pilonidal est longue.
Le nettoyage et la désinfection de la plaie
Les premières semaines, quelques saignements et un suintement de la plaie se produisent. L’objectif des soins post-opératoires, assurés par une infirmière, est d’éviter tout risque d’infection par :
- une désinfection quotidienne de la plaie au sérum physiologique. ;
- un changement quotidien du pansement ;
- une hygiène irréprochable : la plaie doit être lavée à l’eau et au savon tous les jours, sans frotter, sous le jet de la douche, et séchée à l’aide d’une compresse ;
- un méchage de la plaie pour guider les sérosités vers l’extérieur et éviter qu’elles ne s’accumulent et s’infectent.
La reprise des activités quotidiennes
La convalescence longue a un impact sur les activités de la vie quotidienne :
- il est impossible de dormir sur le dos et difficile de s’asseoir dans les premiers temps post-opératoires : un coussin à décharge peut être recommandé ;
- le patient doit cesser toute pratique sportive pendant au minimum six semaines. La reprise doit être très progressive, et certaines activités à plus fort risque d’infection (comme la baignade) ou de chocs doivent être évitées, parfois jusqu’à six mois. En revanche, la marche est conseillée pour favoriser le retour veineux ;
- l’activité professionnelle est interrompue pendant une durée variable selon l’ampleur de la plaie et la nature de l’activité professionnelle ;
- une alimentation riche en fibres est conseillée pour faciliter le transit intestinal et ainsi éviter la constipation, responsable de douleurs dans la zone anale. Mais aussi un apport protéique quotidien est conseillé pour favoriser la cicatrisation.
- Un rasage ou une dépilation des pourtours de la plaie tous les deux à trois semaines est nécessaire afin d’éviter que d’autres poils ne s’incrustent dans la plaie et provoquent une récidive de la maladie.
La cicatrisation
La cicatrisation d’une plaie non fermée est longue et très progressive puisque ce n’est qu’au bout de six mois que l’on considère que la cicatrice est solide. Quand le bourgeonnement de la plaie commence, les saignements cessent mais le suintement se poursuit généralement. L’hygiène doit toujours être scrupuleuse.
Au fil des mois, le patient récupère une mobilité mais doit rester vigilant pour ne pas risquer une réouverture de la plaie.
Au bout de deux à six mois, sauf complication, la cavité est comblée par la chair et la cicatrisation est terminée.