Les condylomes sont des lésions fréquentes, qui affectent les parties génitales et se présentent comme de petites verrues, visibles ou non à l’œil nu. C’est une infection sexuellement transmissible qui peut être traitée, avec malheureusement un fort taux de récidive.
Comment reconnaître des condylomes chez l’homme ?
Environ 1% de la population sexuellement active est atteinte de condylomes, infection sexuellement transmissible qui se transmet également par contact avec des sécrétions infectées par le papillomavirus humain (VPH).
Les condylomes sont des verrues génitales, aussi appelées « crêtes de coq », situées chez l’homme sur le pénis (verge ou gland), le scrotum, le pubis ou l’anus. Plus rarement, ils affectent la gorge et la bouche. Ils se présentent sous la forme d’excroissances de chair, d’une taille qui va d’un simple point à des lésions plus étendues, « en chou-fleur ».
En règle générale, les condylomes sont bien visibles à l’œil nu. Ils s’accompagnent parfois de légers saignements ou de démangeaisons. Quand le patient repère une verrue dans la zone génitale, il est important de consulter car les condylomes situés au niveau de l’anus peuvent – rarement – dégénérer en cancer. Un dépistage précoce permet à la fois de traiter les condylomes et de limiter le risque de transmission au partenaire.
Cependant, il n’est pas toujours aisé de les reconnaître car certains patients n’ont aucun symptôme. Les condylomes ne se révèlent parfois qu’à l’occasion d’une baisse du système immunitaire ou du fait de l’âge. Ils peuvent aussi être imperceptibles, par exemple lorsqu’ils sont situés dans le canal anal ou s’ils se cachent dans les remplis de la muqueuse.
Condylome chez l’homme : qui consulter et quel traitement ?
Généralement, le patient commence par consulter son médecin généraliste après la découverte de verrues dans la zone génitale. Un examen de la zone concernée permet de poser le diagnostic. En cas de localisation au niveau de l’anus, un examen avec un anuscope permet de s’assurer que les lésions ne se prolongent pas à l’intérieur du canal anal. Il est parfois réalisé une biopsie pour analyser la lésion et s’assurer qu’il s’agit bien d’un condylome.
Les condylomes pouvant se situer dans des zones différentes, la coopération de plusieurs spécialistes peut s’avérer nécessaire : dermatologue, proctologue, urologue, etc.
Une fois le diagnostic posé, plusieurs traitements peuvent être envisagés.
- L’abstention thérapeutique est possible car dans la moitié des cas, les condylomes peuvent disparaître sans traitement.
- Un traitement local par l’application de crèmes antivirales est possible dans les cas où les lésions ne sont pas très étendues et peu nombreuses.
- La brûlure médicamenteuse, la cryothérapie à l’azote liquide peuvent traiter les condylomes dans les situations intermédiaires.
- La chirurgie par électrocoagulation ou au laser peut être envisagée quand les lésions sont étendues et/ou très nombreuses. L’intervention a lieu au bloc opératoire, sous anesthésie générale.
Aucun traitement antiviral par voie générale n’a fait la preuve de son efficacité. En revanche, il existe un vaccin protecteur contre certaines souches du virus responsables des cancers de l’anus. Ces mêmes vaccins protègent également indirectement les femmes contre le cancer du col de l’utérus.
Malgré les traitements, des récidives se produisent dans environ la moitié des cas. Le patient doit donc rester vigilant et surveiller attentivement toute nouvelle apparition de condylomes pour instaurer un traitement le plus précocement possible.