Condylomes anaux : définition et traitement

Les condylomes anaux, transmis par le HPV, sont une affection fréquente prenant la forme de verrues autour de la marge anale : de quoi s’agit-il exactement, quels sont leurs causes et symptômes, quel est le traitement possible ? Tous les détails ci-dessous.

Définition


 

Les condylomes sont une affection due à un virus (papillomavirus), transmis le plus souvent sexuellement. Ils se manifestent par des verrues localisées sur et / ou dans l’appareil génital (pubis, vulve, testicules, anus…). Celles-ci peuvent être isolées ou en grappes, mais aussi de couleurs diverses (grisâtre, rosée, etc.).

La forme classique est le condylome plan, aussi appelé crête-de-coq. Cependant, une forme particulière existe chez les malades immunodéprimés : le condylome de Buschke-Lowenstein.

Entre la contamination et l’apparition des condylomes, le laps de temps peut être de 2 mois comme de plusieurs années. Le virus peut également être latent, et se réactiver soudainement lors d’une baisse des défenses immunitaires ou bien d’un eczéma.

Les condylomes de l’anus se développent au niveau de la marge anale (visibles par le patient) mais aussi dans le canal anal (nécessitant une anuscopie). Cependant, ils ne remontent pas dans l’intestin, car se développent seulement sur la peau et non la muqueuse.

 

Symptômes et causes


 

La cause des condylomes anaux est une infection par le virus HPV (human papillomavirus), transmis par contact, notamment lors d’un rapport sexuel. Ce virus est très contagieux.

Les facteurs de risque de la condylomatose sont des partenaires multiples, des rapports non protégés (bien que le préservatif reste insuffisant pour éviter la contamination), ainsi qu’une baisse des défenses immunitaires (les condylomes sont plus fréquents chez les personnes immunodéprimés, atteintes par le SIDA). Des maladies de l’appareil génital, d’origine vénérienne, peuvent également prédisposer à la formation de condylomes (chlamydia, trichomonase, candidose, etc.). Les condylomes ressortent plus facilement en cas de grossesse également.

Les symptômes sur l’anus sont variés : démangeaisons, mauvaises odeurs, saignements à l’essuyage, etc. Les verrues cutanées sont d’étendues et de formes variables : couleur grisâtre ou rose, plates ou surélevées, seules ou en grappe / chou-fleur… Il est essentiel de prendre rendez-vous chez son médecin traitant dès lors que l’on trouve des verrues à cet endroit et que l’on présente les symptômes ci-dessus.

 

Condylomes : traitement


 

L’objectif du traitement est de les faire disparaître, à l’aide d’immunomodulateurs et de traitements naturels et / ou chimiques notamment. Celui-ci permet d’éviter la contamination d’autres partenaires et d’éviter la dégénérescence en cancer. Le traitement est souvent long, sujet aux récidives, et doit être absolument mené chez l’ensemble des partenaires sexuels.

Lorsqu’ils sont de petites tailles, la cryothérapie et l’application d’azote liquide peut être envisagée. Dans les autres cas, une intervention sera nécessaire : laser, électrocoagulation, exérèse, etc.

L’intervention chirurgicale est essentielle pour les condylomes internes et / ou volumineux, le traitement médical seul n’étant pas efficace.

 

Opération des condylomes anaux : déroulement

 

L’intervention chirurgicale permettant d’enlever les condylomes de l’anus dure entre 15 à 30 minutes, réalisée sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation ambulatoire. Le chirurgien traite les lésions de la manière la mieux adaptée : destruction ou exérèse, en un ou plusieurs temps.

Après l’opération, il est possible de regagner son domicile et de reprendre l’alimentation le soir même, en l’absence bien entendu d’anomalies et après accord du praticien.

Un suivi post-opératoire est indispensable afin de veiller à la bonne cicatrisation des tissus et dépister d’éventuelles récidives, très fréquentes avec les condylomes.

 

Condylomes anaux : risques et complications

 

Après l’opération des condylomes anaux, il est possible de ressentir des douleurs (calmées à l’aide d’antalgiques et d’anti-inflammatoires), d’avoir quelques saignements et suintements (bénins) et de souffrir de constipation les premiers temps.

La complication principale de l’intervention visant à retirer les condylomes anaux est la sténose de l’anus. Ce rétrécissement du canal anal peut survenir lors d’atteintes durant l’opération ou bien lors de chirurgies à répétition, et nécessite une autre intervention.

Enfin, comme après toute chirurgie anale, une rétention d’urine, une hémorragie ou encore un fécalome sont possibles, mais cela reste des complications rares.

De plus, un risque de récidive prédomine, notamment en cas d’immunodépression chronique (VIH) ou temporaire (affaiblissement suite à une autre pathologie).

Une question sur les condylomes ? Contacter le Docteur Mougharbel.