Maladie de Verneuil : traitement

La maladie de Verneuil est une inflammation de la peau qui se déclenche essentiellement au niveau des plis de l’aine, des aisselles, derrière les oreilles ou sous les seins. Cette maladie chronique se révèle très handicapante dans la vie du patient en raison des lésions douloureuses qu’elle laisse dans les plis touchés par l’affection.

Définition de la maladie de Verneuil


 

Également appelée hidradénite, hidradénite suppurée ou encore hidrosadénite, la maladie de Verneuil tient son nom de celui qui en a fait la description pour la première fois en 1854, un professeur de pathologie chirurgicale du nom de Verneuil. La maladie de Verneuil est une maladie de la peau qui provoque des nodules très douloureux, purulents et parfois saignants. Les écoulements qui en résultent sont généralement malodorants et aboutissent à la formation de plaques ou de cicatrices. Cette pathologie se développe dans des zones du corps, les grands plis où se trouvent les glandes qui produisent de la sueur : les glandes sudoripares. La maladie de Verneuil démarre généralement à l’adolescence et peut toucher autant les hommes que les femmes, avec un pic de sujets atteints dans la troisième décennie. De façon globale, son degré de sévérité varie d’un sujet à un autre et son évolution n’est pas prévisible. L’évolution de la maladie de Verneuil va du stade 1 au stade 3. Au stade 3, la maladie peut être diffuse avec l’apparition de trajets fistuleux qui communiquent entre eux dans les zones infectées, mais aussi l’apparition d’abcès.

Maladie de Verneuil : causes et symptômes


 

La maladie de Verneuil est une affection chronique inflammatoire et suppurante se développant sur les territoires cutanés comportant des glandes sudoripares apocrines (régions ano-génito-périnéales, creux inguinaux, creux axillaires, mamelons, derrière les oreilles).

Les causes de cette maladie demeurent obscures, mais on suspecte fortement l’implication de facteurs génétiques ou encore du système hormonal puisque cette pathologie ne s’observe que chez les personnes pubères.

La lésion fondamentale est le nodule hypodermique que l’on palpe enchâssé dans le derme, recouvert d’un épiderme violacé. Il est mobile sur le plan profond, indolore spontanément et peu douloureux à la palpation, en dehors des périodes d’abcèdation.

Le nodule finit par s’ouvrir à la peau pour évacuer un liquide séro-purulent. Il persiste ensuite une induration qui pourra donner ultérieurement un nouvel abcès.

A distance de la lésion fondamentale, il existera classiquement d’autres éléments du même âge ou plus anciens, et des cicatrices typiques, volontiers chéloïdes.

 

Maladie de Verneuil : traitement


 

Le traitement est chirurgical et repose sur l’exérèse en bloc, «à ciel ouvert», des lésions cutanées apparentes.

La chirurgie de la maladie de Verneuil peut aller d’une exérèse sous anesthésie locale pour la maladie de Verneuil stade 1 à une excision chirurgicale large et profonde sous anesthésie générale pour le stade 3. Le but de l’excision est de retirer complètement et en profondeur les lésions suppuratives, les fistules, ainsi que les glandes sudoripares responsables de la pathologie. Il n’y a pas de récidive au niveau des lésions excisées, mais d’autres localisations peuvent apparaître à proximité ou plus à distance. Pour aider à la cicatrisation, le chirurgien peut avoir dans certains cas recours à une greffe de peau.

 

Risques et complications


 

Comme toute opération de chirurgie, il peut arriver que certaines complications surviennent à la suite de l’opération de la maladie de Verneuil. Les complications rares qui se produisent peuvent concerner un saignement, un hématome ou une suture qui lâche. Cela peut être un peu plus important toutefois comme l’infection de la plaie dans des cas d’exérèses larges.

Une question sur la maladie de Verneuil ? Contacter le Docteur Mougharbel.