La hernie inguinale se forme quand un organe, souvent l’intestin grêle, passe à travers un orifice naturel au-dessus du pli de l’aine.
Cette pathologie est généralement bénigne mais une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire, notamment quand il existe un risque d’étranglement de la hernie.
Hernie inguinale : quel traitement ?
Le traitement d’une hernie inguinale dépend de son étendue et de la gêne qu’elle occasionne.
Quand la tuméfaction est indolore et d’une taille raisonnable, elle peut facilement être réduite, c’est-à-dire qu’elle peut être « repoussée » manuellement. Dans ce cas, aucun traitement particulier n’est nécessaire et une simple surveillance suffit, surtout si le patient est âgé.
En revanche, il peut arriver que la hernie soit d’une taille plus importante et gêne le patient au quotidien. Il peut aussi exister un risque d’étranglement. Dans ce cas, un traitement s’impose.
Face à une hernie inguinale, quand faut-il opérer ?
L’intervention chirurgicale est envisagée dans deux cas :
- en urgence, lorsque la hernie est étranglée : la portion d’intestin reste bloquée dans la hernie, ce qui cause une forte douleur et un arrêt des matières et des gaz. La hernie est impossible à repousser manuellement. Le principal risque est l’apparition d’une occlusion intestinale qui nécessite une prise en charge en urgence.
- en dehors de toute situation d’urgence, par précaution et pour éviter tout étranglement, puisqu’il est difficile d’anticiper l’évolution d’une hernie.
Comment se déroule l’opération de la hernie inguinale ?
L’objectif de l’intervention est de remettre en place le sac formé par la hernie et de réparer la paroi abdominale en fermant l’orifice par lequel la hernie s’extériorise.
L’intervention est réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale, régionale ou générale selon les cas.
Deux modalités sont possibles.
Une technique classique par suture
Sous anesthésie générale, le chirurgien incise la peau, repousse le sac herniaire puis referme la zone de faiblesse par une suture.
Cette technique est utilisée dans les cas de hernie inguinale étranglée. Elle permet au chirurgien, si c’est nécessaire, de retirer une partie de l’intestin s’il y a eu occlusion.
L’interposition d’une prothèse en renfort de la zone traitée
Quand la paroi abdominale est très affaiblie, l’interposition d’une prothèse, sous la forme d’une petite plaque souple, permet de renforcer la zone où la hernie pointait.
Deux modalités d’interventions sont possibles, toutes deux sous anesthésie générale :
- la technique classique : le chirurgien réalise une incision au niveau du pli inguinal pour mettre en place la prothèse ;
- la technique coelioscopique, moins invasive et avec des suites opératoires plus simples : elle consiste à réaliser de minimes incisions par lesquelles le chirurgien fait passer une caméra pour guider son geste et des mini-instruments.
Dans tous les cas, les complications sont rares : hématome bénin au niveau de l’aine, quelques douleurs modérées. Dans les semaines qui suivent, une poche de liquide appelée sérome peut apparaître à l’emplacement qu’occupait la hernie. Elle disparaît rapidement.
Après une interruption des activités physiques d’un mois environ, le patient peut reprendre une vie normale, avec un risque de récidive qui est très faible.